Quelques années avant que Brigitte Giraud reçoive le prix du Goncourt, ce livre » nous serons des héros » publié chez Stock m’a fait découvrir l’autrice. J’avais acheté ce livre dans une librairie de La Rochelle. Depuis ce coup de coeur, je suis beaucoup plus sensible à l’avis des libraires qui équilibrent l’exposition médiatique des livres, qui sauvent des livres ignorés et sont au coeur du renouvellement de la littérature.
C’est l’histoire d’exil d’une famille participante fuyant la dictature de Salazar racontée du point de vue d’un adolescent Olivio. Ce roman raconte très bien cette phase de questionnement qu’est l’adolescence avec en plus la question c’est quoi de changer de payes, de langue, voir sa mère changer.
« J’ai ouvert la porte du salon et j’ai vu le canapé défait mais sans elle. Je n’ai pas eu peur , j’ai été surpris qu’elle ait osé me laisser. Pendant quelques secondes je me suis sentie abandonnée et puis c’est passé , j’ai compris qu’elle était allée rejoindre Max et que sa vie recommençait , ailleurs et sans moi »
Olivio croise des immigrés algériens et donc ça permet de raconter l’histoire croisée des immigrés portugais et algériens .
Ce livre aborde la question de la guerre d’Algérie.
En 198 pages, Brigitte Giraud livre un livre puissant . Chaque phrase porte une émotions.
Depuis cette lecture, j’attendais le jour où Brigitte Giraud recevra un prix littéraire